Le "Blue Monday"
- Cindy Delisle
- 16 janv. 2023
- 3 min de lecture

Aujourd'hui, c'est le "Blue Monday", autrement dit, le jour le plus déprimant de l'année.
Cela dit, sans parler d'une journée en particulier, la période prête à des petits coups de déprime : mauvais temps, jours toujours aussi courts, problèmes de la vie quotidienne, et j'en passe...
Mais sachez qu'il existe des solutions naturelles et simples à mettre en place pour retrouver du mieux-être lors de cette période.
Tout d'abord, voici une explication concernant le mécanisme de la dépression saisonnière. Lorsque les journées sont courtes, la production de mélatonine est plus longue et plus conséquente.
La mélatonine est une hormone produite par une petite glande dans le cerveau, la glande pinéale. C'est un peu la cheffe d'orchestre de notre horloge biologique, elle est donc indispensable à la régulation circadienne de notre sommeil. En effet, elle a pour actions de réguler l’alternance du rythme veille-sommeil, la température interne du corps et la sécrétion de certaines hormones, ainsi que les rythmes sur le plan métabolique ou alimentaire.
Globalement, lorsque la luminosité baisse, la sécrétion de mélatonine augmente afin de passer le corps en mode « sommeil ».
Or cette mélatonine est synthétisée grâce à la sérotonine, qui est le neurotransmetteur impliqué notamment dans la régulation des comportements, l’humeur, l’anxiété ou encore l’apprentissage. La sérotonine serait également impliquée dans la motivation et la prise de décision.
La sérotonine, elle, est synthétisée grâce au tryptophane, un acide aminé que l'on retrouve dans le riz complet, les légumineuses, les œufs, les bananes, etc...
Donc en cas de production excessive de mélatonine, la sérotonine sera utilisée de façon accrue et entrainera donc un épuisement du tryptophane.
Ainsi, le tryptophane épuisé sera moins capté par les neurones, ayant pour conséquence une baisse de la production de sérotonine. C'est donc un cercle vicieux qui se met en marche.
Les conséquences d'un déficit en sérotonine sont des impatiences, des dépressions, des tendances à la boulimie sucrée, une faiblesse cognitive...
Les astuces
Mais comme je vous l'indiquais au début de l'article, des solutions existent.
Tout d'abord, l'utilisation de lampes de luminothérapie chaque matin d'hiver pendant 30 min, lors du petit déjeuner par exemple. Ces lampes vont stimuler le cerveau et vont ajuster les bons rythmes pour la production de mélatonine le soir, car la glande pinéale (citée plus haut), est très sensible à la lumière.
Des simulateurs d'aube sont également intéressants.
Au niveau alimentaire, il est préférable d'éviter les aliments raffinés qui ne contiennent quasiment plus les vitamines et minéraux indispensables à la synthèse de ces neurotransmetteurs.
Privilégiez donc les aliments complets, les super aliments comme le germe de blé, les algues etc.... et pensez à consommer une banane à 16h !
Cependant, gardez à l'esprit que ce n'est surtout pas le moment de faire une détox ou un régime, même si vous pensiez avoir fait des excès pendant les fêtes ! Le corps n'a pas assez d'énergie pour cela.
L'exercice physique est aussi très important dans cette régulation, pensez à pratiquer au moins 30 minutes d'activité par jour et de préférence à l'extérieur afin de favoriser l'oxygénation, essentielle au cerveau.
L'utilisation de plantes comme le millepertuis, le safran, le griffonia, la maca, l'éleuthérocoque, la rhodiola, l'ashwaghanda, etc.... peuvent être intéressantes, pour cela n'hésitez pas à demander à un professionnel afin de vous aiguillez le mieux possible.
Vous pouvez également abuser de l'usage de la bonne vieille bouillotte chaude ! A placer au niveau de la zone des reins, du plexus.
N'hésitez pas à employer des Fleurs de Bach, là encore, un professionnel saura vous conseiller.
La sophrologie peut bien évidemment vous aider à passer plus sereinement cette période.
Et plus simplement, un exercice de respiration facile à mettre en œuvre tout au long de la journée : visualiser intérieurement inspirer la vie puis rejeter les pensées négatives lors de l'expiration.
L'idéal serait de consulter un naturopathe un petit mois avant cette période afin d'anticiper l'effondrement de sérotonine.
Ces conseils ne remplacent en rien l'avis d'un médecin. Ces conseils d’hygiène de vie ne prétendent et ne se substituent à aucun traitement de maladie.

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